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mercredi 20 avril 2005

"Toutes choses scintillant" de Véronique Ovaldé


RESUME (attention, dévoile le déroulement de l'histoire):

Situé sur une petite île canadienne, un village balayé par le blizzard et séparé du continent par la banquise voit l’implantation d’une usine de retraitement de déchets qui ne tarde pas à contaminer un environnement qui périclite à vue d’œil, et par delà même ses habitants..

Conséquence d’un pic de pollution ayant eu lieu durant une nuit, la plupart des femmes se retrouvent alors enceintes, et accouchent presque en même temps de bébés difformes et en mauvaise santé, et ce dans la seule grande cabane pouvant les accueillir toutes ensembles.

Dans la confusion générale, les bébés sont mélangés, les mères ne retrouvant pas leurs petits ou ne le voulant pas. Des échanges ont lieu entre les mères de famille. C’est ainsi que Nikko, personnage principal de ce roman, se retrouve dans une famille qui n’est pas la sienne, au père alcoolique et violent. Enfant différent des autres, elle est la seule à ne pas mourir quelques mois après sa naissance. On lui prête donc des pouvoirs surnaturels

Suite à une lettre écrite par un villageois qui s’était aventuré dans l’usine clandestinement pour y prélever un échantillon de déchet, et devant le désastre écologique et humain, les dirigeants de l’usine décident de fermer l’usine, licenciant les villageois qui y travaillent – Les autorités leur interdisent par ailleurs de quitter l’île s’ils n’ont pas de passeport

Dans le même temps, le père de Nikko, qui est alcoolique et qui s’occupe de la surveillance de la solidité de la route tracée sur la banquise provoque un accident de par sa négligence – en effet, il omet de signaler la fragilité de la banquise à un certain endroit de la route et un véhicule transportant une famille entière brise ainsi la glace à son passage et s’engloutit dans l’océan. A la suite de ce drame, le père disparaît pour une longue période

Dès années plus tard, un avocat qui avait reçu la lettre écrite par le villageois arrive au village et avertit les habitant que l’usine va rouvrir ses portes. Mais ceux ci dont la santé a décliné et qui ont sombré dans l’oisiveté et l’alcoolisme se moquent de ses avertissements.

L’usine rouvre ses portes. Un malheur n’arrivant jamais seul, le père de Nikko réapparaît discrètement un jour et reprend la vie commune, au grand désarroi de sa famille; il exerce le métier chasseur de rennes et part chasser la nuit, revenant au petit matin.

Nikko, qui est maintenant une jeune femme et qui travaille, refuse de se résigner à rester dans cette région sans avenir. Elle espère partir un jour avec le grand garçon blond du continent qui est employé à l’usine et qu’elle épouse. Les premiers temps de cette union sont heureux, mais son mari se met à la tromper – la naissance de son fils, Lilo, la console, mais malheureusement, celui-ci a une malformation congénitale due à l’état de santé de sa mère, contaminée par la pollution de l’usine. Son mari ne s’attache pas à ce fils différent des autres enfants de son âge.

Un soir, son mari envisage de faire un procès à l’usine, davantage pour obtenir l’argent lui permettant de quitter la région que pour venger son fils auquel il ne s’est pas attaché – c’est à ce moment là que Nikko, sa mère, décide de quitter son mari.
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AVIS:
J’ai trouvé que ce livre était, dans sa première partie, écrit à la façon d’un journal intime rédigé par une adolescente ; ce style s’affine ensuite au fur et à mesure que l’héroïne du récit grandit. Le sujet du livre nous dit que d’un grand malheur, celui de l’usine polluant le village, peuvent en découler plusieurs autres, à savoir l’alcoolisme du père de Nikko qu’endure sa famille, la naissance du fils de celle ci qui n’est pas supporté par son mari, sans compter les décès des villageois et de leurs enfants. Hormis la beauté glacée de la banquise, point de bonheur et de joie de vivre dans ce récit - L’héroïne ne trouvera finalement la rédemption dans l’amour maternel qu’elle éprouve pour son fils.
 
MICHEL