« Sucre
noir »
de Miguel BONNEFOY
Au
XVIIème siècle, puis au XXe siècle, dans une île des Caraïbes
Henri
Morgan est le capitaine d’une frégate qui a fait naufrage sur une
île des Caraïbes. Celui-ci y garde jalousement dans sa chambre un
trésor inestimable, fruit de ses rapines.
Soulevé
durant une terrible tempête, son bateau repose à présent sur la
cime des arbres d’une forêt luxuriante située sur dans une zone
marécageuse. Survivre devient vite l’obsession de l’équipage
qui, au bout d’un mois, ne peut empêcher l’affaissement du
bateau dans le marécage qui se referme sur eux
Trois
cents passèrent, le navire d’Henri Morgan entra dans la légende ;
celle-ci attira de rares chasseurs de trésors qui parcoururent la
région, munis de cartes et d’écrits, mais ne trouvèrent jamais
le trésor.
Un
petit village s’érigea peu à peu à l’endroit même du
naufrage, les habitants inconscients de ce lieu historique, isolé y
vivaient en autarcie grâce au produit de la terre, loin de la
civilisation. C’est là que se trouvait la modeste plantation de
cannes à sucre d’Ezéquiel et Candelaria Otero. Le couple avait
une fille, Serena Otero, amoureuse de la nature et passionnée de
plantes rares qu’elle cherchait dans la forêt. La culture de la
canne à sucre l’ennuyait, sentant que son destin était ailleurs
Curieusement,
sur l’acte de vente de l’exploitation signé par le couple Otero,
y était spécifié que la seule chambre du rez de chaussée de leur
habitation devait être constamment fermée et seulement ouverte une
fois par an, chaque 1er
novembre, par une vieille femme qui y pénétrerait avec un seau vide
à la main. Ancienne propriétaire, elle y viendrait pleurer son mari
défunt en remplissant son seau par les larmes qu’elle y
verserait.
Un jour, un aventurier du nom de Severo Bracamonte, chercheur de trésor, leur demanda l’hospitalité, puis proposa son aide aux fermiers vieillissants en échange.
Un jour, un aventurier du nom de Severo Bracamonte, chercheur de trésor, leur demanda l’hospitalité, puis proposa son aide aux fermiers vieillissants en échange.
De
par son style d’écriture, ce livre relève davantage du conte
plutôt que du roman.
Une
écriture limpide nous décrit dans la simplicité les personnages,
allant à l’essentiel.
Dans
ce conte, ceux qui chercheront en vain le trésor trouveront quelque
chose de bien plus précieux, contrairement aux autres, plus chanceux
au premier abord. L’auteur nous ramène aux vraies valeurs de la
vie.
J’y
ai parcouru avec aisance et intérêt la saga de la famille Otero.
Michel
ALLAIN