« Indignation »,
de Philip Roth
Année
1950, aux Etats-Unis.
D’origine
juive, Marcus Messner est un brillant étudiant à l’université
Robert Treat de Newark, dans le New Jersey. Après ses cours, il
prête la main à son père dans l’entreprise familiale, une
boucherie kasher. Celui-ci est particulièrement fier de son fils.
La
guerre de Corée faisant rage, Marcus espère l’obtention de son
diplôme afin d’obtenir un poste à l’arrière du front afin
d’échapper à la mort. Car la famille est marquée par la perte de
deux cousins de Marcus durant la seconde guerre mondiale.
Au
fil du temps, son père développe une telle paranoïa pour tout ce
qui concerne la sécurité et l’avenir de son fils que ce dernier
décide d’échapper à l’atmosphère étouffante de sa famille en
s’inscrivant à l’université de Winesburg située à 800 km de
là, dans l’Ohio.
De
nature solitaire et très indépendante, il refuse d’adhérer à
aucune des confréries d’étudiants, et ce afin de pouvoir
consacrer tout son temps à ses études qui l’obsèdent au point de
ne pouvoir supporter à deux reprises ses camarades de chambrée ;
il loge alors dans une chambre désaffectée et glaciale afin de
trouver le calme nécessaire à la poursuite de ses études.
Autre
signe de son caractère indépendant, assister au culte à l’église
de l’université est pour lui une perte de temps très pénible.
Pour essayer d’attirer les faveurs de Marcus, le président de la
fraternité juive, Sonny Cottler qui a des attaches dans la même
ville que lui, le fait remplacer par un autre étudiant qui, contre
rétribution de la confrérie, signera pour lui à l’entrée de
l’Eglise. Marcus accepte à contrecoeur.
Il
entretient une relation passionnelle avec Olivia Hutton, jeune femme
ayant fait une tentative de suicide et qui a une réputation de femme
facile que refuse d’admettre Marcus qui en est amoureux. Sa mère
qui est venue lui annonce son intention de divorcer de son père qui
devient fou lui fait promettre de ne pas épouser Olivia ; en
échange, elle renoncera de divorcer. Marcus accepte.
Tous
ces comportements l’amènent à être convoqué par le doyen de
l’université, Hawes Caudwell, qui lui reproche de ne pas
s’intégrer à l’université tout en admirant ses brillants
résultats. S’ensuit entre eux une discussion qui permet à Marcus
d’exposer sa vision toute personnelle de l’existence
Arrive
alors le jour qui marquera le destin de Marcus ; alors que celui
ci est comme à l’accoutumé absorbé par ses études et isolé du
monde extérieur, un chahut dégénère et s’étend à toute
l’université - les autorités universitaires décident d’exclure
les meneurs ainsi ceux qui ne partagent pas les valeurs de
l’université. Bien qu’innocent, Marcus, dont le doyen n’a pas
oublié les propos, est renvoyé dans sa famille.. / ..
Ce
roman nous dépeint le destin contrarié d’un étudiant ne désirant
que réussir ses études ; de même, sa vie amoureuse ne prend
pas la direction qu’il aurait souhaitée. Les événements
extérieurs provoqués par son entourage familial et universitaire le
contraignent à subir les ceux-ci et à ne pas échapper à son
destin.
Michel