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samedi 26 mai 2007

 
« A travers bois »
de Colin Dexter

En 1992, à Oxford (Angleterre)

L’inspecteur Morse, du CID en poste à Thames Valley, prends à contre cœur ses congés réglementaires au Bay Hôtel situé dans la ville de Lynme Régis, dans le Dorset

Il y fait connaissance de Mrs Hardingue, celle-ci dirigeant une agence de mannequins à Salisbury. Son attention est attirée par un article du Times que lit Mrs Hardingue devant lui.

Article du journal « The Times »
« Le correspondant littéraire du Times, Mr Howard Phillipson, a été sollicité par la police de l’Oxfordshire afin de l’aide à résoudre une énigme complexe dont la solution devrait révéler l’endroit où se trouve le cadavre d’une jeune femme …/…
 

L’énigme est un poème sensé contenir des indices quant au lieu où se trouve le corps de la victime et qui a été adressé au journal par le meurtrier, déclenchant l’intérêt des lecteurs.
« Selon l’inspecteur en chef Harold Johnson, le poème ferait référence à la disparition voici un an d’une jeune étudiante suédoise d’Uppsala, Karin Eriksson, dont le sac à dos a été retrouvé sur le bas-côté de l’A44, près de Woodstock. Venue de Londres en autostop à Oxford, elle a passé une journée dans la ville universitaire. » Sa mère qui dirigeait une maison d’hôte à Uppsala s’est installée à Stockholm depuis la disparition sa fille. Karin avait deux sœurs.

La rubrique « courrier des lecteurs » du Times est vite débordée par les multiples hypothèses des lecteurs ayant étudié le poème afin d’y trouver des indices utiles à la police.

Lacs ou ruisseaux ne sont-ils pas des lieux propices pour se débarrasser du corps ? Par ce poème, le meurtrier n’est-il pas désireux que le corps soit retrouvé pour se sentir absous de son crime ?

Les témoignages :
- Georges Daley, domicilié à Begboke, promenant son chien non loin du Royal Sun, taverne située sur le tronçon nord de l’A44, près de Woodstock, découvre un sac de couleur vive contenant un passeport au nom de karin Eriksson résidant à Uppsala, en Suède, d’une lettre écrite par sa parente galloise où elle devait se rendre, ainsi qu’une affichette insérée dans un guide d’ornithologie mentionnant un concert de rock dans le parc de blenheim place, le lundi 8 juillet. Un appareil photo est trouvé près du sac de la jeune femme. La police suédoise est informée, la mère toujours sans nouvelles de sa fille
- Jim O kane qui dirige l’hôtel « Cotwold » reconnaît la photo de karin, jeune femme n’ayant pu avoir une chambre dans son établissement le jour de sa disparition

Pourtant, au vu du poème, l’inspecteur Morse, qui termine ses vacances, fait savoir que les recherches sont mal orientées, que le plus judicieux serait non pas Blenheim, mais la forêt de Wytam

Dimanche 12 juillet, Mrs Hardinge rencontre par hasard Morse ; elle lui avoue s’appeler Claire Osborne, tandis que lui reconnait avoir envoyé une lettre au journal sous le pseudonyme de Lionel Regis afin susciter davantage de réactions parmi les lecteurs du Times.

Un projet de fouille du vaste bois de Wytham est mis sur pied. Pour préparer celle-ci, Morse demande conseil au garde forestier David Mickael qui lui indique avec un zèle surprenant les zones non fréquentées par les promeneurs et étudiants, facilitant considérablement le travail de la police, ce qui laisse Morse dubitatif.

Le vendredi 17 juillet débute la fouille du bois de Wytham, et c’est dans le lieudit Pasticks, que l’évènement tant espéré se produit avec la découverte d’un cadavre portant un foulard à motif suédois…Max, le chirurgien, est dépêché sur les lieux pour effectuer les analyses.

Coup de théâtre : le lendemain, Max apprend à l’inspecteur Morse que les ossements sont ceux d’un homme.

Tel un Sherlock Holmes du vingtième siècle qu’Arthur Conan Doyle n’aurait pas renié, Colin Dexter entraîne son héros, l’inspecteur Morse, dans une intrigue à tiroir où les lecteurs d’un célèbre journal sont également acteurs dans la résolution d’une enquête policière pleine de rebondissements teintée d’un humour « so british ».

Un roman très divertissant permettant de passer un bon moment.


Michel ALLAIN