« A
travers bois »
de Colin Dexter
En
1992, à Oxford (Angleterre)
L’inspecteur Morse, du CID en poste à
Thames Valley, prends à contre cœur ses congés réglementaires au
Bay Hôtel situé dans la ville de Lynme Régis, dans le Dorset
Il y fait connaissance de Mrs
Hardingue, celle-ci dirigeant une agence de mannequins à Salisbury.
Son attention est attirée par un article du Times que lit Mrs
Hardingue devant lui.
Article du journal « The Times »
« Le correspondant littéraire
du Times, Mr Howard Phillipson, a été sollicité par la police de
l’Oxfordshire afin de l’aide à résoudre une énigme complexe
dont la solution devrait révéler l’endroit où se trouve le
cadavre d’une jeune femme …/…
L’énigme est un poème sensé
contenir des indices quant au lieu où se trouve le corps de la
victime et qui a été adressé au journal par le meurtrier,
déclenchant l’intérêt des lecteurs.
« Selon l’inspecteur en chef
Harold Johnson, le poème ferait référence à la disparition voici
un an d’une jeune étudiante suédoise d’Uppsala, Karin Eriksson,
dont le sac à dos a été retrouvé sur le bas-côté de l’A44,
près de Woodstock. Venue de Londres en autostop à Oxford, elle a
passé une journée dans la ville universitaire. » Sa
mère qui dirigeait une maison d’hôte à Uppsala s’est installée
à Stockholm depuis la disparition sa fille. Karin avait deux sœurs.
La rubrique « courrier des
lecteurs » du Times est vite débordée par les multiples
hypothèses des lecteurs ayant étudié le poème afin d’y trouver
des indices utiles à la police.
Lacs ou ruisseaux ne sont-ils pas des
lieux propices pour se débarrasser du corps ? Par ce poème, le
meurtrier n’est-il pas désireux que le corps soit retrouvé pour
se sentir absous de son crime ?
Les témoignages :
- Georges Daley, domicilié à
Begboke, promenant son chien non loin du Royal Sun, taverne située
sur le tronçon nord de l’A44, près de Woodstock, découvre un
sac de couleur vive contenant un passeport au nom de karin Eriksson
résidant à Uppsala, en Suède, d’une lettre écrite par sa
parente galloise où elle devait se rendre, ainsi qu’une
affichette insérée dans un guide d’ornithologie mentionnant un
concert de rock dans le parc de blenheim place, le lundi 8 juillet.
Un appareil photo est trouvé près du sac de la jeune femme. La
police suédoise est informée, la mère toujours sans nouvelles de
sa fille
- Jim O kane qui dirige l’hôtel « Cotwold » reconnaît la photo de karin, jeune femme n’ayant pu avoir une chambre dans son établissement le jour de sa disparition
- Jim O kane qui dirige l’hôtel « Cotwold » reconnaît la photo de karin, jeune femme n’ayant pu avoir une chambre dans son établissement le jour de sa disparition
Pourtant, au vu du poème, l’inspecteur
Morse, qui termine ses vacances, fait savoir que les recherches sont
mal orientées, que le plus judicieux serait non pas Blenheim, mais
la forêt de Wytam
Dimanche 12 juillet, Mrs Hardinge
rencontre par hasard Morse ; elle lui avoue s’appeler Claire
Osborne, tandis que lui reconnait avoir envoyé une lettre au journal
sous le pseudonyme de Lionel Regis afin susciter davantage de
réactions parmi les lecteurs du Times.
Un projet de fouille du vaste bois de
Wytham est mis sur pied. Pour préparer celle-ci, Morse demande
conseil au garde forestier David Mickael qui lui indique avec un zèle
surprenant les zones non fréquentées par les promeneurs et
étudiants, facilitant considérablement le travail de la police, ce
qui laisse Morse dubitatif.
Le vendredi 17 juillet débute la
fouille du bois de Wytham, et c’est dans le lieudit Pasticks, que
l’évènement tant espéré se produit avec la découverte d’un
cadavre portant un foulard à motif suédois…Max, le chirurgien,
est dépêché sur les lieux pour effectuer les analyses.
Coup de théâtre : le lendemain,
Max apprend à l’inspecteur Morse que les ossements sont ceux d’un
homme.
Tel un Sherlock Holmes du
vingtième siècle qu’Arthur Conan Doyle n’aurait pas renié,
Colin Dexter entraîne son héros, l’inspecteur Morse, dans une
intrigue à tiroir où les lecteurs d’un célèbre journal sont
également acteurs dans la résolution d’une enquête policière
pleine de rebondissements teintée d’un humour « so
british ».
Un roman très divertissant
permettant de passer un bon moment.
Michel
ALLAIN