« La
grande Beune »
Pierre Michon
Au
début des années 60, par un automne pluvieux, un jeune instituteur
obtient son premier poste à Castelnau, petit village perdu au fin
fond de la Dordogne et qui surplombe une rivière aux eaux troubles,
la Grande Beune.
L’existence
de cavernes datant de la période paléolithique ajoute aux légendes
locales, et la commune de Castelnau semble n’avoir pas oublié ce
lointain passé où elle puise encore et toujours ses racines.
Lascaux et ses célèbres peintures rupestres n’est elle pas située
à quelques lieux de là ?
L’enseignant
prend pension à l’auberge du village, là où certains clients aux
manières frustes et simples viennent régulièrement chaque jour,
tel Jean Le Pêcheur, fils d’Hélène l’aubergiste, qui dépose à
même le comptoir les poissons qu’il a péché dans la Grande
Beune.
Mais
il y a plus important pour l’enseignant : Yvonne, la buraliste
du village, belle femme entourée de mystères dont il tombe aussitôt
amoureux.
Dans
cette chronique mettant en scène quelques habitants d’un petit
village reculé de Dordogne, le style d’écriture adopté par le
romancier y est heurté, le vocabulaire très riche, les impressions
ressenties lors de la lecture de ce livre très denses, qualificatifs
s’appliquant également au monde décrit par l’auteur.
La
construction des phrases étant parfois complexe, le roman ne peut
être lu que lentement, en pesant chaque mot, ceux-ci tous essentiels
à la compréhension de l’histoire.
L’atmosphère
générale du roman m’a paru oppressante, voir animale, l’homme
faisant partie intégrante de la nature à l’état brut.- Un livre
riche mais difficile.
Michel
ALLAIN