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dimanche 1 janvier 2006

« La grande Beune »
 Pierre Michon

Au début des années 60, par un automne pluvieux, un jeune instituteur obtient son premier poste à Castelnau, petit village perdu au fin fond de la Dordogne et qui surplombe une rivière aux eaux troubles, la Grande Beune.
L’existence de cavernes datant de la période paléolithique ajoute aux légendes locales, et la commune de Castelnau semble n’avoir pas oublié ce lointain passé où elle puise encore et toujours ses racines. Lascaux et ses célèbres peintures rupestres n’est elle pas située à quelques lieux de là ?
L’enseignant prend pension à l’auberge du village, là où certains clients aux manières frustes et simples viennent régulièrement chaque jour, tel Jean Le Pêcheur, fils d’Hélène l’aubergiste, qui dépose à même le comptoir les poissons qu’il a péché dans la Grande Beune.
Mais il y a plus important pour l’enseignant : Yvonne, la buraliste du village, belle femme entourée de mystères dont il tombe aussitôt amoureux.
Dans cette chronique mettant en scène quelques habitants d’un petit village reculé de Dordogne, le style d’écriture adopté par le romancier y est heurté, le vocabulaire très riche, les impressions ressenties lors de la lecture de ce livre très denses, qualificatifs s’appliquant également au monde décrit par l’auteur.
La construction des phrases étant parfois complexe, le roman ne peut être lu que lentement, en pesant chaque mot, ceux-ci tous essentiels à la compréhension de l’histoire.
L’atmosphère générale du roman m’a paru oppressante, voir animale, l’homme faisant partie intégrante de la nature à l’état brut.- Un livre riche mais difficile.
Michel ALLAIN