« Une
main encombrante »
de Henning Mankel
En
2002, à Ystad, en Suède
Depuis
une trentaine d’années, l’inspecteur Wallander résout les
enquêtes les plus difficiles dans la région, et être en contact
avec le coté obscur de la société lui pèse de plus en plus.
L’âge
de la retraite approchant, il aspire à une tranquillité qu’il
espère trouver dans l’achat d’une maison pas trop chère située
dans un coin retiré, quittant ainsi son petit appartement du centre
ville
Son
collègue Martinsson qui a eu vent de son projet lui propose alors
d’acquérir une maison qu’un cousin de sa femme possède, Karl
Eriksson.
La
maison, est située dans un parc où règne la tranquillité et se
trouve non loin de celle où demeurait son père, ce qui le
réconforte.
Il
parcourt d’abord les abords de la maison qui est planté de
pommiers, groseilliers, cassis. Le gazon est agréable à fouler,
malgré qu’à un certain moment, le sol craque sous ses pas.
Entré
dans la maison, ce sont les habituelles impressions que l’on trouve
dans une maison abandonnée ; odeur de moisi, revêtements de
sols défraîchis, etc. Que de travaux de réfection en
perspective ! Intéressé, il appelle néanmoins Martinsson pour
marchander le prix à cause des frais de rénovation et s’apprête
à remonter en voiture quand une pensée le retient : le bruit
particulier qu’il avait provoqué en marchant sur un débris
végétal… ce bruit avait réveillé son instinct de policier…
Voulant en avoir le cœur net, il retourne dans le jardin, trouve
l’endroit d’où provenait le bruit, écarte l’herbe… et
aperçoit le squelette d’une main
Martinsson
est stupéfait d’entendre au téléphone Wallander lui demander de
venir en urgence à la maison de son cousin, Karl Eriksson, et est
encore plus ébahi lorsque Wallander lui fait part de sa découverte.
Les forces de l’ordre arrivent peu après, établissant un
périmètre de sécurité. Médecin légiste et équipe scientifique
sont sur les lieux - c’est une nouvelle enquête qui commence pour
Wallander. La vente de la maison du cousin de son épouse est loin
désormais et seule, l’origine du propriétaire de la main fera
l’objet de l’attention de tous.
Comment
d’un fait anodin peu découler un fait divers inattendu, c’est ce
à quoi sont confrontés une fois de plus Wallander et son équipe,
et ce pour le plus grand plaisir de ses lecteurs.
Les
enquêtes de Wallander mettent en parallèle sa vie privée, morne et
sans couleurs, avec celles-ci aux détours étonnants et qui
surprennent de par leur importance le modeste mais tenace inspecteur
de police. A l’instar d’un Simenon, Mankell nous entraîne une
fois de plus dans une intrigue imprévisible dont il a le secret.
Michel
ALLAIN