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lundi 8 janvier 2007


« Au revoir là-haut »
de Pierre Lemaître


En 1918, dans le nord de la France, à la fin de la 1ère guerre mondiale

Le conflit touche à sa fin, et les soldats attendent impatiemment l’ordre venant de leur hiérarchie permettant de rentrer au pays, laissant derrière eux les tranchées dans lesquelles ils ont vécu : l’horreur au quotidien.

Pourtant, le capitaine Henri d’Aulnay-Pradelle, lui, est frustré, car privé de faits d’armes qu’il n’a pas eu le temps et l’occasion de vivre. En effet, il a soif de gloire et de reconnaissance, ce qui aurait pu redorer le blason de sa famille, celle-ci étant certes de petite noblesse, mais ruinée.

Et c’est d’un très mauvais œil qu’il sent l’imminence de la fin des hostilités, ce qui contrecarre ses projets.

Faignant d’ignorer l’inutilité qu’aurait une quelconque manœuvre militaire exécutée dès à présent, il demande à deux poilus d’aller en reconnaissance vers la cote 113, et ce à la surprise de son unité.

Des coups de feu retentissent peu après, les deux éclaireurs ne reviennent pas…

Sentant leurs camarades en difficultés, un sentiment de vengeance envers l’ennemi s’empare des soldats qui en oublient leurs désirs de retour, et l’ordre est donné d’attaquer.

Albert Maillard, simple soldat, est l’un deux. Au cours de l’attaque, celui-ci s’éloigne de son groupe sans s’en rendre compte, amenant la vision macabre des deux corps de ses infortunés camarades partis en éclaireur quelques instants auparavant. Un détail le laisse en état de choc : ils ont reçu chacun une balle dans le dos.

Quelle explication donner à cet acte incompréhensible ? Quel être humain en serait-il capable ?

Une peinture saisissante et violente du quotidien vécu dans les tranchées durant la première guerre mondiale. Pour certains, ce climat de fin du monde ne les empêchera pas d’exprimer leurs plus bas instincts, bien décidés à tirer profit de toutes les opportunités qui se présenteront durant et même après ce sanglant conflit.

L’auteur manie un humour au vitriol qui arrive à nous attendrir, et même à nous faire sourire durant les pires situations relatées dans ce récit qu’on ne lâchera pas avant de l’avoir terminé.

Michel ALLAIN