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dimanche 29 mai 2005

"La chute du British Muséum"
de David Lodge


Londres, en Grande Bretagne, au milieu des années 60.

Adam Appleby, jeune étudiant chercheur de troisième année, catholique et âgé de 25 ans, s’apprête à terminer sa thèse en se rendant chaque jour à la bibliothèque du British Muséum. Il est marié à Barbara qui s’occupe de leurs trois enfants, Clare, Dominic et Edward, le plus jeune.
L’entretien de sa famille a eu raison de la bourse qu’on lui a octroyée, et un découvert bancaire imposant maintient les conditions de vie celle-ci à la limite de la précarité.

Pourtant, le principal souci d’Adam n’est pas d’ordre matériel, mais sexuel. En effet, comment satisfaire son solide appétit sans provoquer une quatrième grossesse à son épouse ? la méthode dite « sans danger » prônée par l’église catholique ne semble guère efficace, tout comme la précision des multiples diagrammes de température de son épouse : une 4ème grossesse semble se profiler à l’horizon….Et de surcroît, le minuscule appartement que la famille occupe au 1er étage de la maison ne peut accueillir un quatrième enfant….

En ce jour de novembre qui le marquera à tout jamais, il ne prend pas le temps de lire une lettre reçue le matin même et enfourche son scooter capricieux pour se rendre à la bibliothèque où il retrouvera, comme chaque jour, Camel, son ami. Sur le chemin, il est retardé par un embouteillage provoqué par la voiture des Beatles….Arrivé enfin à la bibliothèque, on lui refuse l’accès de celle ci, sa carte de lecteur étant périmée. Il s’ensuit alors pour Adam un véritable parcours du combattant auprès des employés du Muséum chargé de lui délivrer sa nouvelle carte de lecteur, parcours que n’aurait pas renié Kafka quand au fonctionnement des administrations.

Avant de pénétrer dans la salle de lecture, et désireux de d’être informé par son épouse si oui ou non elle est enceinte, Adam se rend à la cabine téléphonique et y croise un gros américain qui lui demande de la monnaie afin d’appeler le Colorado. Cet américain jouera un grand rôle à la fin de sa journée. Ensuite, toujours sous l’emprise de ses inquiétudes, il se rend dans la salle de lecture qui lui apparaît comme un vaste utérus, les lecteurs assis en rang étant comme des fœtus.

Plus tard, il fait une apparition à la société Döllinger censée refuser d’admettre la doctrine de l’infaillibilité pontificale et soucieuse de libéralisation de l’église à l’égard de questions plus d’actualité, telle la sexualité…Adam participe alors brillamment à une discussion sur la contraception, les préservatifs et la pilule, puis s’éclipse.

De retour au musée, il rencontre Briggs, son directeur de recherche qui discute avec Banes, nommé récemment à la nouvelle chaire du Théâtre de l’Absurde et qui convoite le bureau de Briggs qui en est malheureux et surtout envieux de la promotion de Banes. Briggs demande à Adam où il en est de son étude sur Egbert Merrymarsh, auteur du théâtre de l’Absurde…Adam élude sa question..
Entre temps, celui ci a un songe où il s’imagine en pape, Alexandre VII, jadis marié, père de quatre enfants et à l’origine de l’encyclique traitant du rôle de la sexualité dans le mariage (problème des naissances, démographie mondiale). Reprenant ses esprits, Adam pense alors à la lettre qu’il n’a pas lue et qui s’avère être écrite par la nièce d’Egbert Merrymarsh qui lui propose de lui montrer des œuvres inédites de son oncle. Adam est tétanisé par cette nouvelle qui peut servir à la promotion qu’il espère.
Voulant téléphoner à nouveau à son épouse, la conversation d’Adam subit des interférences avec la standardiste et un troisième interlocuteur, la standardiste croyant en définitif qu’Adam lui signale un début d’incendie à la bibliothèque du Muséum. Les pompiers interviennent, au grand désarroi d’Adam qui s’enfuit dans la réserve de la bibliothèque. /
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Un roman constamment teinté d’humour, le héros de l’histoire étant victime d’aléas qu’il gérera au mieux et qui seront facteurs d’amélioration de sa condition matérielle à la fin de la journée.
Michel