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lundi 19 décembre 2005


Le club des incorrigibles optimistes
de Frédérick Guénassia
Lauréat du Prix Goncourt des Lycéens 2009


A Léonid, Igor et Sacha et Michel !

Michel, enfant des années 60, déambule dans la Paris du quartier Montparnasse, élève à temps partiel du Lycée Henry IV et surtout assidu au baby-foot du café bougnat où il rencontre Léonid, Igor et Sacha et bien d’autres…

J’ai aimé revisiter avec Michel le narrateur la guerre d’Algérie, les évènements qui taraudent la France colonialiste de l’époque, la division du monde en deux blocs avec l’assassinat des Rosenberg aux Etats-Unis et les horreurs du communisme de fer à l’Est.

Au long de ces 728 pages de l’édition de poche que j’ai lues d’une seule traite, l’auteur a su me tenir en haleine et cerise sur le gâteau me faire découvrir dans les dix dernières pages ce qui oppose si violemment Sacha le photographe et Igor l’ancien chef du département cardiologie du principal hôpital de Léningrad reconverti en chauffeur de taxi parisien après son passage à l’ouest.

Qu’est-ce qu’un quatuor soviétique? C’est un orchestre symphonique qui rentre à Moscou!

J’aurai vraiment aimé boire le champagne de France à la russe en lançant mon verre chez Marcusot le café bougnat quand Igor et Léonid fêtent le passage à l’Ouest du danseur étoile du Kirov Rudolph Noureev qui a faussé compagnie aux flics de l’Est à l’aéroport du Bourget.

Merci Sacha de m’avoir donné envie d’écouter Roméo et Juliette de Serge Prokofiev!

Peut-être m’attaquerai-je à Dostoïevski que tu recommandes à Michel pour la lecture des «carnets du sous-sol».

Bravo à l’auteur de mêler petites histoires et grande histoire, joies intenses de la camaraderie et douleurs profondes liées aux séismes du monde.

Igor et Sacha c’est du lourd comme on dit maintenant!

L’histoire de Léonid, double médaille des héros de l’Union Soviétique pour ses exploits de pilote de chasse pendant la seconde guerre mondiale devenu commandant de bord d’un avion de ligne qui fait Moscou Londres passe à l’ouest!

Les trois compatriotes se retrouvent dans ce club d’échecs que l’auteur appelle Le club des incorrigibles optimistes (titre du roman), ils partagent à Paris violences et joies dans ce club d’échecs hébergé par le patron du café bougnat. Le jeu les fait s’unir, se liguer, construire des mensonges et fêter les bons coups!

Apprendrai-je à jouer aux échecs pour les rencontrer un jour? Ce qui est sûr c’est que je partage avec eux l’envie de briser les murs placés face à moi!
Richard