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mercredi 28 décembre 2005

« Juste avant le bonheur »
 d’Agnès Ledig
 
En Alsace, de nos jours.
Julie Lemaire, jeune mère célibataire de 20 ans, élève seule son fils, Ludovic, âgé de trois ans… c’est sa raison de vivre. Ses parents l’ayant rejetée, titulaire d’un bac scientifique, elle a dû arrêter ses études pour élever son fils. A la ville, elle exerce le métier peu gratifiant de caissière dans un supermarché, supportant les indélicatesses de certains collègues et les sarcasmes du directeur.
Un jour, une convocation dans le bureau de celui-ci l’en fait en ressortir la larme à l’œil, et c’est cette larme qui attire l’attention de Paul Moissac, quinquagénaire aisé de 54 ans qui dépose ses achats à la caisse de Julie. Lui aussi a été malmené par la vie, sa seconde femme l’ayant quitté récemment après trente ans de vie commune. Il se surprend à appeler malicieusement la caissière par son prénom qu’il a lu sur son badge pour lui dire quelques mots réconfortants avec un humour qui fait du bien…une amicale et innocente complicité naît alors entre eux.
Une semaine plus tard, Julie accepte en toute confiance une invitation à prendre un café après sa journée. Désireux d’aider la jeune femme, Paul lui propose de l’emmener se reposer une semaine dans sa maison de Bretagne. D’abord incrédule, puis comme pour bousculer le destin, Julie finit par accepter ce qui ressemble à un conte de fée. Rentrée chez elle, elle téléphone à Manon, sa meilleure amie qui lui lance « profite ». Elle ira donc, aussi pour que son fils profite.
Coïncidence, Jérôme, le fils de Paul,, songe justement à téléphoner à son père afin de savoir si la maison de Bretagne est vacante. Veuf depuis trois mois, il n’arrive pas à surmonter son chagrin dû à la perte de sa femme. Il a besoin de repos et pourrait laisser son cabinet de médecine durant quelques jours à une remplaçante, Caroline Lagarde qu’il logerait chez lui. En réponse, son père lui dit se rendre le lendemain à Vannes et qu’il l’emmènerait volontiers avec lui. Jérôme apprend alors avec stupéfaction puis déception la lubie de son père.
C’est donc résigné qu’il assiste à l’embarquement de Julie et de Ludovic dans le 4 x 4 paternel. L’ambiance est tout d’abord tendue entre Jérôme et Julie qui regrette d’être venue, mais grâce à Paul, celle ci se détend un peu au fil des heures, les appels téléphoniques affolés de Caroline en quête de conseils auprès de Jérôme émaillant le voyage.
A l’arrivée, le décor est à la hauteur du rêve de Julie, avec la maison blanche en bordure de plage, le bleu du ciel rejoignant celui de la mer et le doux bercement du bruit des vagues.
Tout le monde s’installe et la vie s’organise. Visite du village, balade en bateau ou sur la plage composent le nouveau quotidien de Julie et Ludovic.
Jérôme se laisse peu à peu apprivoiser, faisant même découvrir les étoiles à Julie lors d’une sortie nocturne en bateau. La semaine passe ainsi doucement et s’achève. Tous ont fait le plein de bien être au contact des uns et des autres.
Puis c’est le drame : sur le trajet du retour, une voiture folle vient droit sur le 4 x 4, provoquant une collision frontale. Réveil douloureux de Julie à la clinique où elle apprend, atterrée, que son fils est plongé dans un coma profond. Si Paul est indemne comme elle, Jérôme reste à la clinique, plâtré avec quelques fractures. Sa remplaçante, Caroline vient le voir chaque jour, une douce amitié naissant entre eux. Jérôme lui demande de rester à son cabinet le temps de sa convalescence.
Pendant l’hospitalisation de Ludovic, Julie va s’installer dans la maison de Jérôme où loge déjà Caroline qui s’avère être un précieux soutien pour elle. Puis c’est la dure reprise à son travail.
A la clinique, elle fait connaissance de Romain Forestier, kinésithérapeute qui s’occupera journellement de Ludovic toujours dans le coma. Elle apprend au fil de leurs conversations que Romain est divorcé et élève seul sa fille Charlotte. Pour la distraire un peu de son chagrin, Romain lui fait visiter la clinique et essaie de lui redonner goût à la vie.
Un mois a passé depuis le drame. Si le temps s’est arrêté pour Julie, la vie continue tant bien que mal pour son entourage.
C’est lors d’une visite à la clinique que Paul fait connaissance de la meilleure amie de Julie, Manon. Un courant de sympathie passe entre eux, ayant pour point commun Julie.
Jérôme sort alors de la clinique bien que sa convalescence soit loin d’être achevée, l’inaction lui pesant décidemment trop. Sa remplaçante manquant d’expérience est soulagée de le voir à ses côtés au cabinet et Julie est également contente de sentir la présence d’un homme dans la maison
Amitié et compassion à l’égard de Julie font que Paul songe à investir dans un appartement qu’il lui louera pour un loyer dérisoire. Ce n’est qu’un projet, mais il y tient.
Le lendemain, alors que Julie est légèrement assoupie au chevet de son fils, elle sent une petite main se poser dans la sienne… réveillée, elle constate que Ludo la regarde intensément….le temps d’un bref instant, un espoir fou renaît en elle jusqu’à ce qu’il prononce deux mots terribles, « laissez moi », pour ensuite se rendormir aussitôt. Le bruit strident d’une machine signalant l’arrêt cardiaque du cœur de Ludovic retentit alors, suivie de l’arrivée de l’équipe médicale s’affairant désespérément à le faire revenir, mais en vain. C’est fini …/ …

Les amis de Julie l’entourent…. réussiront ils à lui redonner le goût de vivre ?
L’auteur nous dépeint l’univers de Julie, jeune mère célibataire et gentille caissière d’un supermarché qui affronte une vie morne et difficile du mieux qu’elle le peut.
Lorsque quelqu’un lui tend enfin une main désintéressée, la chance semble lui sourire, mais les aléas de la vie font que ce sourire devient grimace comme pour rappeler qu’en ce monde, rien n’est jamais acquis. 
Bonheurs et drames ont déjà éprouvé la vie de ses amis qui, de par leur vécu, l’entourent que davantage afin de l’aider à surmonter cette terrible épreuve qu’est la perte d’un enfant.
 
Michel