(Patientez un peu, une colonne importante va apparaitre sur la droite mais Blogspot est un peu lent...)


dimanche 25 décembre 2005

LES BEAUX QUARTIERS
de LOUIS ARAGON
 

Les romans de Louis Aragon ont-ils bien vieilli ? Quel est la modernité des BEAUX QUARTIERS écrit en 1936 et qui retrace les années d’avant 1914 ? L’année de l’assassinat de Jean Jaurès ?
Ce roman nous amène à la veille de la première guerre mondiale, 2014 sera le centenaire !
En 1936 ce livre fut jugé subversif, c’est ce qui m’a attiré, le premier que je lis de ce grand écrivain du 20 ème siècle, c’est qu’il donne une image calamiteuse de la bourgeoisie, il fut cependant récompensé par le prix Renaudot alors que Bernanos obtient le Goncourt pour le « Journal d’un curé de campagne ».
Je ne connaissais que les poèmes chantés par Léo Ferré et dernièrement ce fameux «  C’est une chose étrange à la fin que le monde » merveilleusement dit par Jean d’Ormesson !
En histoire de l’art avec l’Université inter-age nous étudions, avec délectation pour ma part, cette période foisonnante des années de l’après première guerre mondiale, du regard que la civilisation va porter sur elle-même: le surréalisme, les années folles, Fernand Leger, l’art moderne… J’ai souhaité lire ce livre pour illustrer cette époque.
Pas facile de résumer un pavé pareil, plus aisé est peut-être de suivre les itinéraires différents des 2 fils de ce médecin d’une ville de province, dont il est maire puis député, située entre Aix et Marseille.
L’un va gâcher ses études de médecine à la faculté de médecine de Paris pour paraître avec la bourgeoisie sulfureuse des Beaux Quartiers.
L’autre ne supportant pas le jugement de sa famille sur ses fréquentations jugées trop modestes quitte son lycée renommé, alors qu’il est bon élève.
Le père attend de son premier fils qu’il réussisse pour venir le remplacer, le deuxième est lui promis à de brillantes études supérieures.
Un tourbillon de fripouilles tourne autour d’eux pour profiter de leur jeunesse !
En effet que se passe t-il en cette année 1913 ? Va t-on oui ou non voter les crédits militaires, allonger le temps de conscription pour grossir les effectifs de l’armée ? Bref, il y a le nationalisme revanchard et l’affairisme qui compte bien retirer les prébendes du conflit qui s’annonce inéluctable !
Sauf, qu’il y a Jean Jaurés, c’est cet homme qui donne espoir au deuxième fils du docteur. Il assiste à la grande manifestation contre la guerre à Paris.
On connaît la suite, quelques jours après Jaurés est assassiné et la guerre est déclarée…
La modernité du livre de LOUIS ARAGON est de repousser l’égoïsme de l’argent, sujet éternel si bien chanté dans l’opéra FAUST.
Pour rentrer d’avantage dans l’univers romanesque, si riche, de LOUIS ARAGON, décédé il y a tout juste tente ans, ma prochaine lecture sera LA SEMAINE SAINTE.
A bientôt
Richard